Praticiens qualifiés

Ergothérapeutes reconnus en France

A votre écoute

24h/24 - 7j/7j par mail

Actualités

Les dernières actus sur l'ergothérapie

Blog

Graphomotricité et accompagnement de l'ergothérapeute

La graphomotricité met en application la psychomotricité liée à l’écriture. Elle permet aussi de mettre en action la motricité fine. En effet, l’écriture est une praxie qui met en action la main, mais aussi de nombreuses autres parties du corps. 

L’écriture nécessite une coordination et une combinaison de plusieurs mouvements :

– le déplacement du coude

– les mouvements du poignet

– un appui stable et une bonne posture (découvrez notre article sur le maintien postural pour approfondir le sujet)

– la flexion et l’extension des doigts

Ces combinaisons de mouvements sont liées à des éléments moteurs et kinesthésiques.

Ainsi, les gribouillages chez les jeunes enfants évoluent avec le développement et les apprentissages pour devenir peu à peu des formes identifiables.

Le graphisme est à l’origine une trace résultant d’un geste, qui par la suite devient un motif qui lui-même guide celui qui le dessine. Étant réalisé à partir de traces motrices, il est une représentation imaginative, intellectuelle et prend un sens communicatif.

Quel est le principe de la graphomotricité ?

La graphomotricité sur le plan affectif

Le plan affectif résulte du contexte familial et scolaire. Lorsque les enfants sont à l’école, ils doivent se conformer aux règles et aux disciplines imposées par celle-ci. L’enfant doit rester assis et reproduire fidèlement les lettres inscrites au tableau. Le moteur de son apprentissage n’est autre que le désir d’apprendre.

La graphomotricité sur le plan intellectuel

Sur le plan intellectuel, l’enfant doit avoir acquis le stade du symbolisme. Il doit être en mesure de dissocier l’action, l’objet ou la représentation. Sans y attribuer de sens, l’enfant produit des simulacres d’écriture, recopie des signes et réalise des idéogrammes. Par la suite, il établit un lien entre le son et les lettres (lors d’une dictée) ainsi qu’entre l’idée et les lettres ou groupe de lettres transcrivant un phonème (par le biais de l’écriture).

De bonnes capacités de mémoire et d’attention sont nécessaires pour l’apprentissage de l’écriture, elles participeront à éviter les troubles du langage écrit. L’enfant doit avoir acquis la compétence de reconnaître différentes lettres et de les différencier.

Pour cela, il doit posséder une bonne structuration :

  • Il doit avoir de l’espace pour organiser la disposition de sa feuille (écrire de gauche à droite et de haut en bas) et pour orienter les lettres.
  • Il doit avoir la notion du temps et comprendre la succession des lettres, leurs ordres chronologiques et le rythme régulier des mots.

Le geste d'écriture sur le plan moteur

L’écriture requiert une maturité suffisante du système moteur afin d’assurer une adéquation au niveau tonique et postural. En effet, cela est essentiel pour maîtriser la pression, la force et la coordination des mouvements manuels liée à l’écriture et des mouvements concernant les sens des mots sur une feuille.

Une maîtrise progressive des doigts et une dissociation des mouvements des deux mains et des différents segments d’un même bras seront liées au développement neurologique proximo-distal.

De ce fait, cela va permettre à l’enfant d’acquérir une grande dextérité. Les coordinations oculo-manuelles permettent à l’œil qui suit sa main de la guider et de la contrôler quant à la mémoire kinesthésique, elle automatise progressivement le mouvement de sa main.

Comment identifier des difficultés graphomotrices ?

Il est compliqué d’identifier les difficultés graphomotrices, mais nécessaire afin que l’enfant puisse bénéficier d’un soutien rapide et ciblé.

Pour repérer ces difficultés, il convient de connaître ces signes divers peuvent être évocateurs :

  • Des tracés irréguliers ou incohérents dans la forme des lettres, la taille des caractères.
  • La prise en main d’un stylo ou la difficulté à maintenir son stylo peut être un signe de trouble de la motricité fine.
  • La coordination des mains et des yeux lors d’activités de coloriage, de dessin ou d’écriture.
  • La vitesse à laquelle l’enfant écrit. Une écriture trop lente ou trop rapide peut être un indicateur.
  • La fatigue physique lors d’une activité d’écriture : les mains qui tremblent ou des douleurs musculaires.
  • La réaction émotionnelle : la frustration, le refus ou l’évitement face à une activité d’écriture.

Nous vous recommandons de consulter un professionnel de santé ou un ergothérapeute pour une évaluation approfondie et appropriée.

L’ergothérapie au service de la graphomotricité : exercices concrets

Les ergothérapeutes peuvent contribuer à l’amélioration de la graphomotricité, aider à renforcer la motricité fine et faciliter le développement des compétences d’écriture.

Pour cela, il existe quelques exemples d’exercices concrets :

  • Le renforcement musculaire des doigts : Pour cela, des pinces à linge peuvent être utilisées pour exercer ses doigts. L’enfant peut ainsi s’exercer en les fixant et en les détachant plusieurs fois.
  • Les exercices de préhension : Cet exercice consiste à utiliser des crayons de différentes tailles et textures pour favoriser la préhension. Des crayons plus gros peuvent favoriser une bonne prise en main.

Des exercices de manipulation d’objets comme la mise en place de perles sur un fil ou l’utilisation de petits boutons peuvent contribuer à une meilleure préhension.

  • Le travail de coordination œil-main : L’enfant peut suivre des modèles simples en pointillés ou à connecter avec les points. Des activités de découpage en suivant les lignes courbes ou droites.
  • Les exercices de motricité fine en écriture : Faire tracer aux enfants des lignes de différentes tailles pour améliorer la précision du tracé des lettres. Des activités de dessins à main levée peuvent être introduites pour encourager la créativité tout en travaillant la précision des mouvements.
  • Les activités de stimulation sensorielle : Faire des activités tactiles comme l’utilisation de pâte à modeler, de sable ou de textures différentes pour stimuler les sens et favoriser la coordination de mouvement.
  • Des jeux de construction : Les jeux de construction peuvent être une bonne alternative pour favoriser le développement de la motricité fine, car ces jeux impliquent une manipulation précise des pièces.

 

Tous ces exercices permettent de s’adapter aux besoins de chaque enfant et renforcent progressivement la graphomotricité. Pratiqués régulièrement, ils permettent d’améliorer les compétences d’écriture tout en s’inscrivant dans une démarche positive pour l’enfant.