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Ergothérapie
L’ergothérapie est une discipline paramédicale exercée par un professionnel de santé qui « fonde sa pratique sur le lien entre l’activité humaine et la santé », selon la définition de l’OMS. L’étymologie du terme est explicite puisque celui-ci est composé de érgon (« travail ») et therapeia (« soin »), issus du grec ancien. Ainsi, on mentionne l’ergothérapie pour désigner le traitement, basé sur le travail manuel, utilisé pour guérir ou soulager le patient rencontrant des difficultés à réaliser ses activités quotidiennes. Ces empêchements peuvent être d’ordre physique, sensoriel ou encore psychologique.
L’ergothérapie intervient dans le suivi et le traitement d’un très grand nombre de pathologies et d’empêchements, aussi est-il quelque peu ténu d’en donner une définition englobant l’ensemble de son champ d’action. Toutefois, la terminologie de la traduction anglaise nous en apprend plus sur la discipline. Les pays anglo-saxons évoquent l’occupational therapy, mettant en exergue l’importance de la prise en considération des activités quotidiennes, des occupations des patients tout au long de leur traitement. En effet, l’ergothérapie attache une importance capitale au bien-être des individus suivis. C’est pourquoi sa vocation est de tout mettre en œuvre pour leur permettre de réaliser les activités qui leur tiennent à cœur. Il est important de souligner que l’ergothérapeute ne pose pas de jugement sur les activités en question. En effet, puisqu’il tend à offrir un certain bien-être aux personnes accompagnées, il mobilise toutes ses ressources pour apporter une réponse concrète aux envies de chacun. L‘intégration à la vie en société ou encore les interactions sociales contribuent au bien-être et à l’épanouissement des individus, aussi proposera-t-il des solutions pour améliorer leur suivi physiologique, mais aussi moral. De manière large, on peut donc donner à l’ergothérapie la définition suivante : « méthodes de rééducation, de réapprentissage et de réadaptation destinées aux personnes temporairement ou durablement handicapées dans le but de préserver leur autonomie et, par extension, leur bien-être ».
Discipline élaborée en Amérique du Nord dès le début du XXème siècle, l’ergothérapie commence à apparaître en France dans le contexte post-guerre des années 1950, notamment grâce à un programme de développement mis en place par l’OMS. Son essor est notable à partir des années 1970, alors que l’on s’intéresse de plus en plus à la notion de handicap ainsi qu’au concept de bien-être. Particulièrement répandue au Canada, aux Etats-Unis et en Australie, l’ergothérapie séduit chaque année en France un nombre croissant de futurs professionnels puisque le nombre de praticiens a doublé en l’espace de dix ans. Un peu plus de 7 000 ergothérapeutes exerçaient sur le territoire national en 2009, alors qu’on en comptait plus de 14 000 en 2021. Le métier est de nos jours essentiellement féminin, toutefois la formation pour exercer l’ergothérapie attire de plus en plus un public masculin. Les ergothérapeutes sont d’ailleurs de plus en plus sollicités, en raison notamment de l’augmentation de l’espérance de vie d’une part, mais aussi de certaines pathologies d’autre part, ainsi que de l’apparition de nouveaux troubles comme les troubles de l’apprentissage.
Le praticien intervient alors pour maintenir, restaurer ou faciliter l’implication du patient dans ses activités quotidiennes, toujours dans un souci de sécurité, d’autonomie et d’efficacité. La définition des besoins de l’individu est propre à celui-ci et n’est en aucun cas prétexte à un jugement quelconque. S’il est important pour ce dernier de pouvoir se maquiller avant de sortir ou de nouer les lacets de ses chaussures préférées, l’ergothérapeute s’attachera à répondre à ses envies. Son approche vise le réapprentissage et/ou l’adaptation à la situation personnelle du patient pour lui assurer une qualité de vie optimale. Le professionnel de santé peut par exemple proposer des solutions pour :
La discipline s’adresse à toute personne présentant des empêchements, durables ou temporaires, vécus dès la naissance ou développés suite à un accident. A ce titre, elle s’applique à tous les individus sans distinction d’âge : bébés, enfants, adolescents, adultes et séniors.
Certains ergothérapeutes se spécialisent dans des catégories d’âge bien précises, en faisant le choix d’approfondir leurs connaissances relatives à la petite enfance ou à la période adolescente par exemple. En outre, d’autres concentrent leur spécialisation sur des pathologies bien précises (liste non exhaustive) :
Le praticien peut exercer son activité en divers lieux. Ainsi travaille-t-il en établissement hospitalier (public ou privé), en centre de rééducation, en EHPAD, en cabinet ou encore en libéral. Il peut être amené à intervenir sur le lieu de vie du patient ou sur son lieu de travail lorsqu’un réaménagement de ces espaces est préconisé.
Les séances d’ergothérapie nécessitent une prescription médicale. Elles sont intégralement remboursées par l’Assurance maladie si elles ont lieu en structures médicales (hôpital, clinique, centre de rééducation, CMP, SESSAD, CAMSP, CMPP, etc.) et sont ainsi réalisées par un ergothérapeute salarié. En revanche, le patient ne peut prétendre à une prise en charge de ses soins d’ergothérapie s’ils ont lieu en « cabinet de ville » et sont prodigués par un ergothérapeute exerçant en libéral. Par ailleurs, certaines mutuelles proposent des remboursements des séances d’ergothérapie, d’autres sont spécialement pensées pour les patients en situation d’ALD, etc.
La discipline place le bilan ergothérapique au premier plan du traitement défini. Par définition, celui-ci consiste en une évaluation de différents facteurs pris en compte dans le futur traitement : lésions, capacités motrices, sensorielles, cognitives, psychologiques, sociales. L’établissement du bilan ergothérapique est aussi le moment où l’ergothérapeute recueille les attentes, envies et besoins du patient. Enfin, il échange avec lui aussi longtemps que nécessaire pour pouvoir prendre en compte les facteurs environnementaux et psychosociaux liés à la personne accompagnée, ainsi que la façon dont son handicap, durable ou temporaire, impacte son quotidien. En ce sens, la durée du bilan ergothérapique diffère d’un patient à un autre et en fonction de la pathologie rencontrée. Véritable point de départ du suivi par un ergothérapeute, ce bilan permet de définir les actions mises en place dans le cadre du traitement et de mettre en lumière les forces et fragilités du patient. Pour information, s’il est réalisé par un ergothérapeute exerçant en libéral (par exemple, dans le cadre de la création d’un dossier de demande de reconnaissance d’un statut handicapé), il n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie et peut coûter jusqu’à environ 170 euros.
Une fois son diagnostic posé, l’ergothérapeute préconise des soins bien précis afin de compenser ou limiter les empêchements subis par le patient, de lui procurer bien-être et autonomie, mais aussi d’assurer son implication sociale. Par définition, la pratique est basée, nous l’avons vu précédemment, sur le travail et l’exercice pour permettre aux patients de recouvrer des capacités optimales, c’est pourquoi nombre de personnes suivies verront leur traitement intégrer des activités, bien souvent manuelles. A titre d’exemple, nous pouvons citer la pratique du dessin ou de la peinture pour lutter contre les troubles de l’attention et les troubles de l’apprentissage ou du développement, la relaxation ou le recours à la pâte à modeler multisensorielle au service de la réduction des conséquences des troubles de l’intégration sensorielle, le chant ou la poésie lue à voix haute pour travailler sur la dysphasie, les séances collectives de mots fléchés, de Scrabble ou de bridge pour limiter la progression des troubles neurologiques, ou encore la création de poteries pour travailler la motricité fine. L’expression artistique sous toutes ses formes est aussi mise à contribution dans le suivi des troubles de la santé mentale, comme les troubles du comportement par exemple. Elle permet au patient de découvrir de nouvelles formes de communication et lui offre la possibilité de découvrir et d’expérimenter de nouvelles choses. L’objectif est la valorisation de sa propre image et la prise de conscience de son importance et de son rôle en milieu collectif (tant l’école que la société), prémices d’une (re)conquête de la confiance en soi. Le champ d’action de l’ergothérapeute est donc large et varié, et celui-ci doit donc prendre en considération les goûts et appétences personnels du patient afin de lui proposer un suivi aussi pertinent qu’agréable. Son approche est holistique avant tout.
Le troisième grand axe de l’ergothérapie tend à créer un environnement sécurisé pour le patient. Celui-ci, afin de se concentrer sur sa rééducation, doit en effet évoluer au sein d’un espace rassurant et pensé pour limiter tous types de risques. Son milieu de vie se doit donc d’être soigneusement repensé après la découverte de certaines pathologies (autisme, ataxie de Friedreich, maladie de Parkinson, etc.) ou après une attaque ou un accident (par exemple un AVC ou une amputation) ayant provoqué un handicap durable ou temporaire. Par « environnement », nous entendons ici les différents lieux de vie du patient, qui sont dans la plupart des cas le domicile et le lieu de travail. Leur conférer un caractère sécurisé implique un passage en revue de chaque pièce de ces lieux de vie, mais aussi de leur accessibilité (rampe d’accès, ascenseur, etc.). La définition de l’aménagement des lieux de vie du patient s’inscrit pleinement dans les prérogatives du professionnel de santé.
Ainsi, l’ergothérapeute pourra proposer un réaménagement des espaces dans le domicile, qui peut par exemple se traduire par l’agrandissement de certaines pièces ou passages étroits de type couloirs ou portes, par le remplacement d’une baignoire difficile d’accès par une douche à l’italienne, mais aussi l’installation de diverses aides techniques, comme des barres de redressement dans la salle d’eau, un monte-escalier, un lit médicalisé, etc. Enfin, le praticien est à même de suggérer des accessoires permettant un quotidien plus simple pour le patient : ouvre-boîtes ergonomique, téléphone à grand écran et à touches larges, télécommande adaptée, etc. Ces éléments, en contribuant au bien-être du patient, participent à sa tranquillité d’esprit et à sa sérénité, ce qui lui offre l’opportunité de concentrer son attention sur sa guérison ou sa réadaptation.
Enfin, le professionnel de santé peut décider du bien-fondé d’aides humaines ou animalières. Il peut aussi faire concevoir des orthèses pour pallier les difficultés rencontrées par le patient.
La profession d’ergothérapeute, en tant que discipline paramédicale, est réglementée par le Code de la Santé Publique (articles L4331-1 et R4331-1). Elle requiert une formation d’ergothérapie suivie en IFE (Institut de Formation des Ergothérapeutes) d’une durée de 3 ans, formation dont la définition se fait conjointement par les Ministères de la Santé et de l’Enseignement Supérieur. L’accès aux différents IFE est propre à chacun : sélection sur concours écrit, examen oral après la validation d’une année de médecine, etc. Les 26 établissements en France proposant la formation délivrent le Diplôme d’État d’ergothérapeute et intègrent à leur cursus des stages, dont la répartition est la suivante :
Notez bien que le stage dans certains services est obligatoire, alors que d’autres lieux d’immersion peuvent être uniquement choisis par l’étudiant. En outre, s’il existe des débouchés « classiques » aux études d’ergothérapie, on note également la présence d’ergothérapeutes dans des secteurs moins courants et plus insoupçonnés : cabinets d’assurance ou domaine de l’expertise judiciaire n’en sont que quelques exemples. Ces professionnels du paramédical peuvent aussi intervenir en entreprise dans une perspective de prévention et ainsi adapter les postes de travail ou préconiser certains gestes ergonomiques pour éviter le développement de pathologies ou troubles liés à l’activité professionnelle. Le salaire pour un ergothérapeute dépend de nombreux facteurs (lieu d’exercice, ancienneté, statut, définition des spécialisations, etc.). Si vous souhaitez plus d’informations sur le métier en lui-même, nous vous invitons à découvrir la fiche-métier de ces professionnels de santé.
Les métiers du paramédical et du médical sont bien souvent des métiers-passion, et il est rare de se tourner vers ces professions par dépit. Devenir ergothérapeute nécessite évidemment de solides connaissances en biologie notamment, et la majorité des étudiants entrant en IFE sont titulaires soit d’un bac S, soit d’un bac ST2S. Un caractère philanthrope associée à une certaine discrétion sont de rigueur. De plus, il est important de savoir faire preuve de patience, certains patients retrouvant leurs capacités plus rapidement que d’autres, mais aussi de curiosité, afin de réaliser de la veille sur sa discipline et de se tenir ainsi informé des évolutions du métier et de ses techniques, ainsi que de ses applications.
La créativité et l’imagination sont également des qualités essentielles pour exercer en tant qu’ergothérapeute : rares sont les praticiens qui n’ont jamais endossé le rôle de MacGyver pour créer de manière improvisée un appareil provisoire destiné à aider le patient à réaliser tel geste ou telle activité ! La pédagogie entre d’ailleurs ici en jeu, puisqu’elle est indispensable pour guider le patient vers une utilisation appropriée de son aide matérielle. Enfin, il est plus que conseillé de renforcer sa capacité personnelle à prendre du recul. Le distinguo entre vie privée et vie professionnelle doit être marqué. En effet, certaines situations sont plus complexes que d’autres, des histoires et situations peuvent être dures, et des patients peuvent rappeler au praticien son propre vécu. Aussi est-il indispensable d’être doté d’un équilibre mental important et de disposer d’une solide capacité à lâcher prise facilement. Cette définition des qualités du professionnel de l’ergothérapie n’est bien entendu pas exhaustive, néanmoins elle dresse un aperçu du profil requis pour exercer le métier de manière durable tout en bénéficiant d’un certain épanouissement au quotidien.
L’ergothérapeute n’est quasiment jamais le seul acteur s’inscrivant dans l’accompagnement de son patient. Qu’il exerce en structure médicalisée ou en cabinet sous un statut libéral, il s’intègre bien souvent à un parcours de soins plus large. A ce titre, il est amené à travailler en collaboration avec d’autres professionnels de santé ou au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Il échange fréquemment avec des kinésithérapeutes, chirurgiens, médecins, orthophonistes, psychomotriciens ou encore psychologues.
Il est également en mesure de communiquer de manière régulière avec des enseignants ou éducateurs spécialisés, dans le cas où son intervention a lieu dans le cadre du suivi d’un écolier ou lycéen, mais aussi avec l’entourage proche de ses patients s’ils doivent être impliqués dans le processus de soins.
L’ergothérapie est donc une discipline unique, entièrement dédiée à la récupération des capacités ou la réduction de leur impact, à la réadaptation fonctionnelle, et donc au bien-être du patient. En visant son autonomie, elle contribue à la valorisation de son image et permet de maintenir le sujet dans une réelle envie d’aller mieux et dans une certaine motivation nécessaire à une guérison optimale.